La mission de Provence Angels est de favoriser l’investissement dans les jeunes entreprises majoritairement locales et ainsi, de participer à la croissance de l’économie de la Région Sud. Pour vous faire découvrir les coulisses de cet engagement, nous avons lancé une série d’interviews dans laquelle nous présentons différentes visions de l’activité et du rôle de l’investisseur en donnant la parole aux Business Angels de notre communauté. Ils s’engagent, investissent et s’investissent toute au long de l’année (et depuis des années !) pour aider et accompagner les entrepreneurs du territoire.

 

 

Notre deuxième interviewé Christophe Baralotto a toujours été entrepreneur. Après avoir quitté toutes fonctions opérationnelles, il a créé un fonds d’investissement et est devenu Business Angel avec l’idée de participer activement mais autrement au développement de notre économie régionale. Parlons-en !

 

On commence par une question qui nous intrigue, pourquoi avez-vous fait la démarche de rejoindre Provence Angels alors que vous possédez un fonds d’investissement ?

Nous avons co-fondé avec Michel Féraud, un petit fonds d’entrepreneurs, Jump Venture, ou j’étais amené à rencontrer des porteurs de projet et mener des instructions seul. Au cours de mes premiers investissements, je me suis rendu compte qu’il était bien plus intéressant de confronter des visions avec d’autres co-investisseurs

Si je dois résumer, l’enjeu pour les Business Angels est de miser sur les bons dossiers donc autant la jouer collectif et rassembler nos forces ! C’est dans cet état d’esprit que j’ai décidé de rejoindre Provence Angels.

 

 

Quel est votre vision du Business Angel et de son rôle ?

A l’inverse de certains conseilleurs qui ne sont pas payeurs, le Business Angel, lui l’est ! Son premier rôle est d’investir financièrement et dans un second temps, il accompagne la startup dans la mesure de son expérience, de ses compétences et de son envie. Donc, selon moi, d’abord il investit puis il s’investit.

N’oublions pas que pour une startup avoir des actionnaires actifs à son capital, comme des membres Provence Angels apporte une crédibilité auprès des co-investisseurs du tour de table voire même auprès de nouveaux entrants potentiels.

A titre personnel, je n’accompagne pas les entrepreneurs au quotidien. Par contre, je participe aux comités stratégiques. Et dans ce contexte-là, je considère que le rôle du BA comme celui d’un sparing partner : il challenge le plan de l’équipe dirigeante en y apportant son expérience. Dans certains cas, il doit aussi user de son pouvoir de persuasion pour éviter des décisions jugées dangereuses pour l’entreprise.

Quels sont vos critères pour investir dans une startup ?

Un seul et unique critère : Le dirigeant. C’est le critère essentiel selon moi mais le coup de cœur est impératif ; je dois avoir le sentiment que le projet peut changer (un bout) du monde ! En revanche, le secteur dans lequel évolue la startup est moins déterminant.

Que diriez-vous à quelqu’un qui souhaite devenir BA ?

Je dirais d’abord, que devenir BA est un hobby militant pour celui qui souhaite jouer un rôle dans le développement économique d’un territoire (ville, département, région).

Si vous souhaitez devenir Business Angel à votre tour, je dirais qu’investir dans une startup n’est pas un investissement comme un autre. C’est une aventure avant tout humaine et si elle est souvent belle, il faut garder à l’esprit que le risque reste très élevé. La principale motivation d’un business angel ne peut pas être financière, sinon il vaut mieux investir dans d’autres classes d’actifs !

Cette interview vous a donné envie d’en savoir plus sur l’activité de Business Angel et le fonctionnement de Provence Angels ? Contactez-nous en cliquant ici et rejoignez notre communauté.

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