Membre du Réseau depuis bientôt 5 ans, Arnaud Martin aura multiplié les casquettes avant de devenir officiellement Business Angel. Après un premier parcours dans un grand groupe sur des missions de développement et d’acquisition, Arnaud décide de se lancer dans un tout autre challenge : celui de racheter, diriger puis revendre des entreprises. 15 ans après la vie d’entrepreneur, le voilà en plein dans sa troisième carrière professionnelle, à savoir celle d’investisseur aux côtés d’autres Business Angels et avec un certain nombre de fonds ! Interview à ses côtés sur ce nouveau rôle.
Pourquoi êtes-vous devenu business angel ?
Avant même de rejoindre le Réseau, je réalisais déjà un peu ce rôle de Business Angel à titre individuel en aidant des amis qui se lançaient dans la vie entrepreneuriale. Depuis que je suis membre de Provence Angels, ce titre est désormais formalisé.
A mon sens, être Business Angel c’est faire le plein d’adrénaline ! Car oui, investir dans des sociétés représente une certaine part de risque et un pari : on espère toujours avoir misé sur celle qui sera la future licorne ! Et c’est ça qui fait clairement rêver.
Mais au-delà de l’investissement, c’est surtout l’humain qui m’attire. Durant les sessions de pitch, je prête une grande attention à la personnalité du dirigeant. Va-t-il être assez agile ? Opportuniste ? Résiliant ? Car miser sur une entreprise, c’est aussi miser sur des hommes et des patrons qui vont devoir endosser de nombreux rôles comme celui de développeur, commercial, gestionnaire, financier… etc
Pourquoi avoir rejoint Provence Angels ?
A l’époque où je suis arrivé au sein du Réseau, j’ai rencontré une cinquantaine de membres mais surtout une cinquantaine de personnalités fortes avec des compétences solides. A chaque pitch, j’ai découvert parmi l’auditoire un spécialiste qui parvenait à décoder rapidement le projet présenté et ainsi apporter une certaine crédibilité et fiabilité à celui-ci. De quoi se sentir rassuré avant de se lancer !
Selon moi, la force de Provence Angels, ce sont avant tout ses membres.
C’est sans compter sur les permanents qui effectuent un travail de fond très efficace. La preuve avec le dernier comité mensuel où j’ai pris grand plaisir à écouter pitcher les 4 sociétés sélectionnées. Une sélection de haut niveau qui a donné à la finalité une session de pitchs d’une grande qualité.
Quels sont vos critères lorsque vous écoutez une startup pitcher ?
A mes débuts, je me focalisais à fond sur l’idée et ce que voulait faire la startup. Mais maintenant, grâce à ma longue expérience, je me concentre davantage sur la personnalité du dirigeant. A mon sens, être entrepreneur ce n’est pas seulement porter une idée (bien que celle-ci doit tenir la route bien évidemment), c’est surtout bien l’exécuter.
Comment accompagnez-vous les entrepreneurs ?
A partir du moment où le pitch a été instruit, un ou plusieurs rendez-vous sont fixés pour aller plus loin et donner suite ou non. Une fois le GO officiel donné, l’investissement réalisé et les formalités bouclées, les business Angels sont ensuite intégrés au comité stratégique de la startup. Et c’est là que les choses sérieuses commencent… la partie la plus intéressante selon moi !
Ce comité se réunit à minima une fois par trimestre (ou plus au besoin en fonction des sujets) pour guider l’entrepreneur dans ses prises de décisions. C’est à ce moment précis que le Business Angel remplit totalement son rôle de « coach » et partage son retour d’expérience pour éclairer au mieux l’entrepreneur. Ce qui nous anime c’est surtout de faire en sorte que cette startup devienne un beau projet et connaisse le succès.
Comment donneriez-vous envie à d’autres de devenir investisseur ?
Avant tout, il ne faut pas devenir Business Angel avec l’espoir de gagner de l’argent ! Pour ça, il vaut mieux aller en Bourse ou s’orienter vers des fonds qui proposent de la rentabilité. Ma philosophie, c’est qu’il faut se lancer dans cette aventure avec un esprit de citoyenneté et en se disant qu’on va aider concrètement des entreprises, créer de l’emploi… et ainsi participer à un cercle économique vertueux.