La série d’interviews des business angels de notre communauté continue. Découvrez dans ce nouvel épisode, comment Dominique Guillaume voit l’investissement !

Pourquoi êtes-vous devenu business angels au sein de Provence Angels ?

Je suis devenu business angel après avoir pitché devant Provence Angels pour ma propre entreprise. L’instruction et les conseils des BA nous ont beaucoup servi dans notre développement d’entreprise.
Quelques années plus tard, j’ai souhaité devenir BA pour à mon tour apporter de la valeur et expérience pour d’autres entrepreneurs.

 Quel est le rôle du BA selon vous ?

Le BA est d’abord un investisseur averti qui doit sélectionner les startups dans lesquelles il investit pour devenir un potentiel Business Partner et suivre l’évolution de ses investissements.
Investir dans une startup est un investissement à risque majeur et le ROI ne peut se calculer que sur une période longue (+ de 5 voir 7 ans).

Quels sont vos critères pour investir dans une startup ?

Le critère numéro 1 est le porteur du projet, sa propension à expliquer son projet et la plus-value apportée sont déterminantes.
Le secteur d’activité est aussi un critère déterminant. Si je ne connais pas le secteur d’activité, seule la curiosité pourrait me faire investir. C’est pourquoi je garde une ouverture d’esprit pour écouter et découvrir de nouvelles approches de business. Je pense qu’il est important d’être curieux et imaginatif lorsque l’on participe à un comité.
En plus, la qualité des dossiers sélectionnés est en général très bonne grâce au travail effectué par la team Provence Angels !

Vous avez investi dans Carbookr, qu’est-ce qui vous a particulièrement séduit dans cette startup ?

Le projet disruptif de Carbookr sur le secteur de la location de voiture nous a séduit car il apportait une plus-value pour le client indéniable.
L’équipe des 2 fondateurs est très expérimentée dans ce secteur et le projet était particulièrement bien expliqué.

 Comment accompagnez-vous l’équipe ?

En tant que représentant des BA au sein du Comité Stratégique de Carbookr, nous avons des points formels mensuels avec les dirigeants qui nous partagent l’ensemble des problématiques opérationnelles et stratégiques (refinancement, embauches, décisions d’orientations…).
Nos conseils ou recommandations sont discutées et challengées, libres aux fondateurs alors de prendre leurs décisions car en fin de compte, l’entreprise leur appartient.
Nous restons chacun dans un domaine professionnel mais nous sommes toujours en mode conseil pour les aider aussi à prendre soin d’eux, surtout dans des périodes troubles comme la crise du COVID ou en période de refinancement.

A votre tour de pitcher ! Comment donneriez-vous envie à d’autres de devenir investisseur ?

Devenir BA c’est : s’investir personnellement dans l’économie, être un acteur du développement de startups.
C’est aussi, un excellent moyen d’ouvrir ses Chakras sur de nouvelles approches business et ainsi découvrir des horizons économiques tout en y participant.
Il s’agit principalement d’une aventure humaine avec les dirigeants de startups mais aussi avec les autres BA qui sont pour certains devenus des amis, et ce grâce à notre club de BA.

Provence Angels est partenaire de l’IRCE qui aide les dirigeants à structurer leur stratégie. Vous avez-vous-même suivi le parcours d’accompagnement « Reprendre une Entreprise »  : qu’en retenez-vous aujourd’hui ?

Effectivement, j’ai suivi ce parcours afin de me préparer au mieux au rachat d’une entreprise en difficulté. Ce parcours m’a permis de cadrer les différentes étapes d’une reprise et d’avoir une « overview » sur l’ensemble du processus. Les consultants formateurs sont de très bon niveau tant pour les futurs nouveaux repreneurs que pour des expérimentés (ce qui était mon cas). L’IRCE permet de travailler en équipe et en réseau, ce qui est fort utile une fois le parcours terminé. Cela permet d’être bien préparé, que ce soit avec le cédant ou avec les intervenants concernés (avocats, banquiers, institutionnels).

Envie de découvrir d’autres parcours d’investisseurs ? Voici les interviews de Michel Weinberg, Thierry Haller, Christophe Baralotto et Jacques Meler.